mardi 2 avril 2013


Pourquoi ma gueule, elle me ressemble pas. Pourquoi ma gueule, elle montre rien de ce que j'ai envie de montrer. Si encore on avait un odorat, on irait au delà du physique, de la tronche et du look, en se fiant aux odeurs pour déceler la vérité profonde de l'autre.
C'est d'ailleurs pour ça que les chiens, ou les oiseaux ont tous la même gueule. Pas besoin de se différencier visuellement, quand on peut par d'autres moyens montrer ses spécificités.
Mais nous, on l'a dans le cul. On a des yeux et c'est tout. Quand on "sent" l'autre, c'est mauvais signe d'ailleurs, c'est qu'il s'est mal lavé, ou bardé de parfum. On en est là. Des sens atrophiés, une palette expressive et sensitive réduite à sa plus simple expression. Juste des gueules bien différentes, insensées, pour permettre une distinction entre les individus, et permettre à ceux-ci de se repérer les uns les autres, de se faire un premier avis.
Alors que le chien, il regarde pas son congénere, il le renifle et il sait à qui il a affaire. Il ne se laisse pas tromper par le rictus d'un bouledogue, ou l'apparence caline d'un loulou de poméranie. Il renifle et il sait. D'ailleurs c'est pour ça que les chiens sentent avant de voir. Pour éviter que leur vision n'amène un apriori, qu'il serait ensuite difficile d'effacer.

Et nous, ben voilà, on a que nos gueules, nos rictus qu'on essaye de transformer en sourire, pour montrer à celui en face que derrière le masque imposé par la nature, on cache autre chose.
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Merchi.