mercredi 9 juillet 2014
OOOOOh

Non je ne reviens pas, c'est juste que comme un chanteur à la retraite, j'ai la nostalgie du bain de foule, et des yeux larmoyants de millions de fans, en tout cas pour le chanteur à la retraite, car pour moi on va dire que c'est plutôt des milliers, voire même un peu moins.

Bon il y a du progrès, j'ai enfin un chez moi et de quoi potentiellement travailler. Je n'arrive pas à toucher un pinceau ou un crayon, je suis toujours à la recherche d'un moyen de péréniser la dédramatisation de l'activité artistique. En vain pour l'insant.
Et j'ai peur de ressentir à nouveau la passion dévorante et usante, qui amène à se prendre le chou sur ce qu'on est, voire se surestimer d'une certaine façon.

Un peintre me disait, il faut s'en foutre, pas se croire artiste, et juste faire.
Il faut pas s'imaginer être un artiste, ne pas travailler dans le but de l'être ou de le ressentir. Je pense que c'est vrai, sinon on tombe vite dans le piège de tous les artistes, enfin les créatifs, ceux qui ont un métier qui les fait fouiller en eux même en permanence. On se croit plus que ce qu'on est, on a un peu le melon. Mais on est aussi porté par cette impression quand même grisante, mais fugitive, qu'on a quelque chose à dire ou à montrer.

Un peu le même truc que quand on est aimé. L'impression que plus rien ne compte que ça, qu'on a touché un summun. C'est un truc qui apaise et fait prendre aussi confiance en soi.

Mais bon ça repose sur pas grand chose. Suffit de croiser plus fort que soi, ou plus beau, et hop, fini. Donc moi voilà j'ai un souci avec ça, je sais pas trop comment le régler pour le moment.
Puisque c'est quand même un gros souci, de ne pouvoir être heureux que dans une sorte d'exclusivité.
Ne pas créer, du moins coté peinture/dessin, c'est se soulager d'un gros poids, d'un cheminement qui se faisait dans l'épuisement.

Créer. Souhaiter que ça plaise, que ça bouleverse, ben oui.
Comme vouloir être aimé, et que quelque chose bouille (du verbe bouillir), très chaud et permanent, on est dedans et on en sort plus.
Voir d'autres artistes, c'est perdre confiance en soi et c'est tout.
C'est pareil que.. :
Puisqu'on est beaucoup a être beaux, a quoi ça sert que je sois (du verbe soitre) beau. Pourquoi je suis content d'avoir une femme. C'est pas le cas mais bon.
Pour moi ça supplante (du verbe se planter) le plaisir de l'activité elle même. Peut être aussi parceque je n'arrive pas à me satisfaire, c'est comme si j'étais meilleur spectateur de moi même que je ne serai jamais acteur de ma vie.
Enfin vous avez compris.
Hé, vous croyez (du verbe croillir) quoi, c'est pas facile de revenir et d'écrire après toutes ces semaines de repli, on a bien le droit de pas être clair.

Pourquoi une femme si l'autre aussi peut être avec elle. Question lancinante, qui en tout cas annule quasiment le besoin de vivre le truc.
Puisque je n'existe pas dans le plaisir que je pourrai ressentir. Plaisir vicieux, malin et traitre.
Je n'aime pas la remplacabilité, le fait que ce soit moi, lui ou elle, et que c'est pareil.

Donc je cherche le plaisir dans l'humilité, même si je ne sais pas être humble, alors je cherche déjà à savoir comment le devenir, en éspérant pouvoir en tirer un bénéfice.
Et lorsqu'il me semble que je suis humble, je suis content, mais brièvement, car il apparait vite fait que je ne le suis pas, humble. Alors heureux, je ne le suis plus non plus.

Faut créer, et regarder son travail en se disant... ok. Je suis bien avec ça.
Défauts, qualités, peu importe. C'est moi, le plaisir d'être soi est plus fort que les tracas apportés par la confrontation à l'autre.
Pis c'est aussi un moyen de montrer qu'on est capable. Je me sens capable et j'ai des idées, auxquelle je crois fort, mais il y a trop d'urgence, dans ce besoin de plaire.
Je me souviens du blog, maintenant que j'ai bien décroché. Chaque post, chaque commentaire. Le palpitant, les angoisses ou les grand plaisir.
Mais tout trop fort, envie que ça dure et comme plus haut, que ça bouille et que ça dure, que ce soit chaud pour toujours.

Alors après on peut faire ça, créer et puis faire "avec" les emmerdes. Mais moi franchement ça m'a trop fatigué, même physiquement. Je ne me suis jamais senti aussi "sainement bien" que dans le repli, c'est à dire créer sans montrer. C'est l'état intérmédiaire entre l'euphorie et l'immense désarroi.
Les plaisirs sont contenus, et les défaites moins douloureuses.

Tout ça pour dire que je compte bien relancer le truc un jour ou l'autre, vers la rentrée par là. Faut juste que je trace une ligne de conduite, que ce soit pas le besoin de plaire qui motive l'acte.

Mais bon je repasse surtout pour écrire, dire des conneries. J'avais rien de bien précis à raconter. D'ailleurs j'aurai pu dire totalement l'inverse sans être pour autant dans le mensonge, car vous savez que dans un univers parralèle, nous avons tous notre double inversé ?

Bon, bonne vacances, car il parait que c'est la période des vacances. Me croyez pas si vous voulez, mais c'est bien un des trucs qui me sidère toujours autant.
Pourquoi on se dit dans notre tête, que juillet aout ce sont les vacances. En fait c'est fou de voir le monde, de tout là haut, de la tour des golios et des cerveaux ravagés. Mais vous pouvez pas comprendre !

De tout la haut nous rigolons bien à vous observer. Ahaha. Juillet aout, elle est bien bonne !




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