mardi 13 juin 2017
Ma voisine est un soleil

Ah
Vous avez bien fini par croire que c'était fini 
Vous vous disiez que si mon retour se faisait, ce serait par une croûte, une aquarelle poisseuse, un dessin mal équilibré
Manque de bol, c'est encore ma sainte parole qui vient sans tabou aucun vous assener ma vérité
Quoi de neuf, vous allez me dire 
Et bien, que du vieux rénové
Du désespoir marinant dans son jus
Du tragi-comique sauce ail ail ail
J'entends des coups de marteau, je ne sais pas si c'est dehors, ou dans ma tête, je finis par confondre 
Bien sûr dans la vie je ne montre pas tout ça, vous savez comment c'est, vous qui vivez ça aussi 
On a pas envie de se plaindre 
Ou alors il faut savoir transformer sa peine, en faire un matériau intéressant pour l'autre 
Mais quand il y a rien à dire, il y a rien à dire, je préfère me taire

Passons aux choses sérieuses

Il y a trois jours j'ai rencontré ma voisine
Elle est institutrice en maternelle, elle a les yeux de ces femmes qu'on trouve dans les comics, allongés, anguleux, des yeux qui te regardent bien en face, et qui a chacune de ses paroles, viennent chercher ton visage pour y lire ton sentiment, ta réaction
Il ne te fuient pas un seul instant, ils fixent, insistants, ils sont grand ouverts, d'un brun rougeoyant,  et viennent renforcer un sourire quasiment permanent
Parfois elle rit, un rire bref mais tonitruant, une presque explosion, on dirait que le rire a conscience de son potentiel destructeur, comme s'il pouvait faire exploser les vitres
Alors il se mesure en s'arrêtant soudainement
On a l'impression qu'il exprime autant de joie que de rétention, la rétention d'une vie bouillonnante qui ne parvient pas tout à fait à s'installer dans le monde réel
Quand elle parle, elle parle, elle enchaîne, elle rebondit parfois sur ce que je peux dire, c'est-à-dire quelques mots (les miens) qui se mélangent, pas nécessairement dans le bon ordre.
Mais elle à la tendance à se laisser distraire par ses propres pensées, et elle reprend son flot coloré
C'est étonnant, à ses côtés on a autant l'impression d'être réconforté par sa chaleur humaine que de sentir le vent du boulet
Elle a une force de vie qui peut surprendre par sa soudaineté
Même si elle semble ne pas savoir bien utiliser, dans sa vie personnelle, on lui imagine une énergie immense, une sorte de mouvement perpétuel qui a chaque instant renforce sa cadence
Elle a aussi une nonchalance qui installe rapidement la familiarité
Il suffit de se voir deux trois fois, et ça y est, c'est comme si on se connaissait depuis longtemps, il n'y a pas de barrière, l'accueil est simple, chaleureux, l'échange se fait sans manière
Nos maisons sont mitoyennes, de l'autre côté du mur il y a un réacteur nucléaire qui irradie de la sympathie
 Je le sens bourdonner même quand elle n'est pas là, la rémanence de sa vigueur empli les lieux, on peut même si on tends l'oreille, entendre une petite musique pulsative,  on imagine les meubles danser, le bois de la table à manger craquer de plaisir, les fenêtres se gondoler sous le soleil




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lundi 31 août 2015


Hey

C'est quoi ce blog, trop cool, y'a aucune protection et tout, on peut écrire comme on veut.
Coucou, c'est moi C Jérome.
Ouais, le chanteur. Surtout pirate en fait, et prestidigitateur. Personne ne s'est jamais remis de ma mort par accident de trottinette, mais après 18 ans de comédie, j'estime que la blague à assez durée.
J'ai des envies, les mecs.
Putain ouep, youpla choupa bim boum.
Des envies de chanter. Comme avant quoi. 
De vendre des tubes quoi. De faire danser les minettes.
Comment ça c'est du passé ? Comment ça c'est plus l'époque des boys band et des chanteurs à gonzesse ?

Moi qui avait quasiment bouclé mon futur album à base de recyclage electro trash de mes tubes des années 50. Ou 60, je sais plus, ça date ces machins là. 

Tant pis !

Bon sinon.
Je voue une inouie admiration à Marie Shelley. J'ai retrouvé dans un carton, mon Frankenstein ou le prométhée moderne taché d'encre (le titre s'arrête à "moderne"), et me souviens de l'inouïtude du truc. 
Il faut lire Le Fantôme de l'Opera de Gaston Leroux. Putain. Ouaouh.
La démonstration.
C'est juste même pas la peine.

On aurait presque envie de réunir tous les chamans du monde sauvage pour les faire gigoter autour de sa tombe, dans un pas tout à fait vain espoir de réanimer sa dépouille.
Ga - ston !
Ga - ston !

Allez Gaston, putain. Il reste encore un os du doigt de pied, et un bout de chair sur le coude, c'est faisable ! 
Il le faut. Il le faut !
On veut un fantôme de l'opéra 2.

Sinon quoi.
Le thème de Orange Mécanique, il suffit de l'écouter pour se sentir inspiré. Et une fois qu'on coupe, eh bien, on se sent comme un beauf avec son maillot superman.
D'ailleurs, c'est quoi cette manie du maillot superman.
Il y a des gens que je croyais bien.
Que j'ai vu, par la suite, avec un maillot superman.
Je les ai croisé, bien sûr, je reste humain, mais lors du salut, je n'ai pas pipé un mot, et j'ai craché à leur pied. C'est bien le minimum.

Non, mais c'est vrai que du coup, ça m'a perturbé. Je ne peux pas, au plus profond de moi, en deça du périmètre de ma volonté, admettre qu'un être humain, valable,  peut arborer un maillot superman.
C'est vrai qu'en fait, c'est choquant, de s'apercevoir qu'on a accepté d'être des véhicules de la publicité.

Même si honnêtement, il y a surement bien pire. Pire que la violence et la destruction et les maillots superman en surnombre. Même si ce derniers cas sera, je l'espère de toutes mes forces, réglé d'ici la fin du siècle.
Le pire, c'est la médiocrité du con qui fait aucun effort pour plus être con.
Car le pire c'est qu'il en a la possibilité. Ce qui occasionne d'autant plus de HAINE a son égard.
Oui je parle bien de haine. Imaginez le capitaine Haddock en train de brailler sur des pauvres types. Ben voilà. La haine c'est ça. 

Mais au départ je parlais de choses belles, de poésie. J'ai vachement divergé.
Sous le pont Mirabeau, coule la Seine.
Sans oublier Ronsard et C Jerôme. Et nos amis messieurs les directeurs de l'Opéra de Paris.

Les vrais instants de la vie se trouvent dans ces moments imprévisibles de solitude calme, pas celle ou tu es AH PUTAIN AH PUTAIN.
Je suis seul j'ai mal ah putain

Mais les moments ou tu es déconnecté du monde, car si tu es connecté, c'est mort. Tu fini comme les autres. Avec un jour ou l'autre, un maillot superman. 
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samedi 30 mai 2015


Orange avec des pourpre un peu reflets tes arméniens cheveux, cheveux cheveux cheveux, un deux trois plein beaucoup beaucoup.
Coucou à l'homme qui porte le nom d'un pantalon, et qui au tournant de l'hiver a vu sa santé prendre un virage un peu serré. Et qui doit être en train de discuter, avec disons, un dieu (je dis ça pour vous faire plaisir, car moi je veux éventuellement bien croire aux crustacés de Stephen J Gould, mais pas plus).
Avec un dieu, donc (a pinces), pour parler de ce qu'y a après la vie.
J'ai vu Philip K Dick, il m'a dit de lui dire qu'il n'était plus mort.  Alors d'accord. Hey, Phil, t'inquiète pas, t'es mort mais c'est pas grave, ça fait plus mal. C'est ce qui compte, non ?
Pourquoi une fille qui te dit non te salue quand même. Ca fait qu'on y croit un peu encore. Surtout que les cheveux oranges plein beaucoup de prourpre, je l'ai déjà dis.
D'ailleurs j'ai les cheveux qui grisonne. Je suis vieux ? Non. Je suis vieux depuis la naissance. A la naissance c'était pire, même : j'avais pas de cheveux.
Mais du gris avec du pourpre, ça marche. De toute façon, le gris est la solution de tout.
Ëtre triste, être heureux, à quoi bon. La transition est toujours déchirante, alors autant être gris. Je suis gris. Gris même pas saturé, même pas un gris coloré non. Un gris gris, comme les pigeons. Quoique les pigeons, ils ont un peu de ce violacé sur le col, parfois.
J'adore les pigeons (enfin je veux dire, j'adore, mais sans passion, je suis "gris" rappelez-vous), c'est évident que c'est eux qui gouvernent le monde, en backstage. On croit que c'est les templiers, mais non. La franc-pigeonnerie à une longueur d'avance.
Hier, enfin plutôt le hier d'il y a deux semaines, un pigeon justement, est venu me livrer des pièces du puzzle dans le Parc des tuileries.
Il y avait des vieux cons en train de jouer à la pétanque. Et des filles, trop pour mes yeux, ensuite il y avait un banc je m'y suis assis. Pour regarder les joueurs de pétanque.
.... je crois.....
Bref, en observant longuement le jeu de pattes du pigeon qui passait sous moi, j'ai tout simplement remarqué des correspondances avec le code qu'utilisaient les japonais durant le conflit sino papouasien.
Un clin d'oeil de la part de l'animal m'a permis de confirmer mes doutes. Il me parlait, et de choses sérieuses. Je regarde maintenant ces oiseaux différemment. 
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mercredi 17 décembre 2014


Qui a dit que j'étais mort ?
Qui a dit que quand on est mort, on est plus vivant ? C'est juste un gros à priori. La preuve, je suis bien là, et c'est avec un morbide plaisir que je profite de ce cours instant ou mes orbites vides, ne souffrent que beaucoup (au lieu de très beaucoup), de l'excès de luminosité.

Lisez Stanislas Lem, bon c'est vrai il y a le connu Solaris, mais lisez La Cybériade ! Juste génial.
Je trouve que Cosmos de Gombrowitz résonne avec le Voyage au Bout de la Nuit.
La distraction putain ! Oui, mais c'est aussi cela qui me pose problème ! Et qui me fait rigoler en même temps.

Bon j'ai pas le temps de développer putain, j'ai les yeux en patates, mon squelette cliquette ses doigts sur le clavier ce qui fait résonner la racine des dents de mon lapin pas nain.

Une hagstrom Swede a vendre si ça interesse quelqu'un. Guitare electrique type Les Paul, un peu. Rouge cerise, état niquel. Avec ampli Marshall au besoin.
Et éventuellment une Simon Patrick cèdre, folk.

Je suis pour le don d'organe, mais je préviens, si je donne mon coeur je vais faire un malheureux

Bon, continuons de nous distraire, mais pas de la façon conne répandue. Il vaut mieux regarder un pavé et lui inventer une histoire et des tourments, que de regarder un film à la con, ou même jouer à une jeu vidéo, en fait, car c'est bien vrai qu'au final il ne faut gacher aucun moment, que chaque seconde de notre vie (ou notre mort), doit etre mise à contribution pour essayer de saisir des choses du "réel"

Bon. Sinon.
ETIENNE KLEIN S'IL TE PLAIT PENSE AUX GENS NULS EN MATHS MËME SIMPLES
EXPLIQUE JUSTE AVEC DES MOTS

Je n'arrive pas à lire son essai sur la physique quantique.
Bon j'ai bien compris la base pourtant.
Il y a un atome, trilili, un petit atomibus toutiquantus, autour duquel, de qui, de celui que, je,tu, gravite un éléctron.
Et cet éléctron, il peut être ici et là en même temps. Un peu comme dans Ubik, comme quoi Dick était pas si débile quand même, il avait compris qu'une chose peut tout à fait en être une autre, tout en restant soit même.
Et inversementimus.
Bon. Ok. Et le principe de Heinsenberg, d'indétermidation. Mais là déjà je nage un peu car j'ai du mal à comprendre tout car celle ci n'est pas assez précisément définie.
On peut douter de ce qu'elle sous entend. Et une fois qu'arrivent les Maths, même juste de A B C, ca y est, je tremble de partout.
Je n'ai jamais pu supporter les maths, pourtant en soi j'adorais, le principe.
Parceque, a un moment, il faut que je visualise, que je rattache les mathématiques à une sorte de dessin animé, qui raconte la vie. Et non, il faut pas.
Les maths se suffisent à eux même.
1 + 2 = 3 ?
Oui, d'accord, mais 3 quoi ?
Il n'y a rien qui est 1 ou 2, dans la vie.
Il y a 1 arbres, mais pas 1 tout seul.
Donc à un moment il faut mettre des mots. Car les chiffres tout seul, ça rend fou.

J'ai faim
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samedi 18 octobre 2014


Je vais parler, juste en bougeant les narines.
Ou m'habiller en clown. Maintenant j'ai compris que c'est pour ça que les gens se démarquent vestimentairistiquement parlant. Ils font style, je vais bien, mais en fait ils mettent des chapeaux ou des trucs colorés pour se distinguer. Comme un bébé pousse un cri à la naissance, pour déjà rappeler à sa mère qu'il existe et que la vie, c'est dur tout seul.

Le plus difficile à passer dans le contact humain, c'est le passage du regard.
Y'a tellement de n'importe quoi, dans les regards. Du vrai, puis du faux, puis de la gêne, puis juste un froncement car on a une poussière qui nous gratte.
Pour moi, si je suis confronté à ça, ça fait "la personne m'aime, m'aime plus, je l'emmerde, l'énerve".

Alors qu'en vrai, c'est qu'une histoire de poussière dans l'oeil, et de difficulté à accomoder.
Peut être.
Pis y'a les yeux qui évitent, qui tournent autour de ton visage, comme si tu réverbérais trop la lumière. Ou les yeux qui sourient tout le temps. On a l'impression d'être responsable de ça. Mais on sait pas. Car parfois les yeux sont crispés tout le temps, et on se sent pas responsable de ça, puisqu'on a rien fait que s'arréter et parler à la personne. Ou l'inverse. Ou rien du tout.

Peut être que même on a même pas fait ni vécu ni senti du tout. La réalité ce n'est qu'une illusion plus réussie que les autres. J'y pensais hier. Car j'ai des moments de pensée, qui marchent à peu près normalement.

Mais c'est vrai. Je suis trop sensible aux illusions, au fait que rien n'est vrai. Ca se traduit par le fait que je change constamment d'humeur ou de regard sur les choses ou les gens. Tout évoque quelque chose, puis soudain, l'univers change.
Mais en même temps, on peut pas dire que ça change. C'est juste que quand tu vois du noir, tu ne peux pas voir que du noir. Ferme les yeux tu verras, tu vois des fleurs qui dansent ou des prairies psychédéliques, comme vues de l'hélico de Yann Arthus Bertrand.
Tu mets des formes et des trucs. Le noir peut pas rester vide. C'est pareil pour le reste. Il faut meubler le vide, c'est mécanique.
Alors y'a des gens qui meublent et ça reste. C'est solide. Ils ont une vision de la vie, on dit ça comme ça.
Et y'a d'autres gens, je suis pas seul évidemment, qui sont tout le temps en train de regarder leur pieds pour voir si ça s'effrite pas en dessous, pour vérifier si y'a bien toujours une route, ou de l'herbe, à cet endroit, et non plus une flaque de lave, ou une tribu de micro humains qui se balladent paisiblement dans le relief du bitume.
On sait jamais.
Tout est possible. Après tout quand on pense qu'au dessus et partout autour y'a un univers froid et silencieux, ça fait bizarre. On regarde le marché d'un samedi matin, on se dit...
Mince, quelque chose est pas compatible.

Pensez, vous verrez.
Marché du samedi matin. Légumes, allez y ma bonne dame, blablaba, odeur de poissons.
Lune, univers, relativité restreinte, boules de feu obstinées, immensité, silence, matière primordiale

Non. C'est pas normal. Ca veut dire qu'on est trop prisonnier de notre système de pensée, conditionné par la nécessité quotidienne de faire la part des choses, pour survivre.
Fuck la lune et les soleils, j'ai besoin de bouffer et nourrir mes enfants, et mon lapin, et aller voir mémé en maison de retraite.
Forcément, on conditionne son cerveau (cervelus melonus), a penser efficacité.
Alors voilà, on vit et puis on fini par vraiment y croire, qu'une voiture est une voiture, et que quand y'a du soleil, il fait beau.

C'est vrai que je m'en rends compte, que je vois les choses en prenant leur maximum d'elles. Le vrai, le faux, le demi vrai, le demi vrai faux, l'illusion du début, puis celle d'après. Puis l'illusion super bien faite, la presque vraie, tellement elle est bien faite qu'on dirait pendant un moment que ça y est !
On a enfin trouvé la réalité, y'a plus besoin de réflechir, de mettre tout en balance.
Mais non.
Ca existe pas ça, pour les comme moi. Les illusionnés.

On ne sait plus d'ou viennent les choses. Du dehors, de nous ? Un peu des deux ?
On se fait avoir par nous même parfois. On se reproche de s'être tendu un piège. On est pas content, alors on se parle, à voix haute, un peu, pas trop quand même pour que les gens qui ont une réalité bien nette, et arrosée quotidiennement, ne trouve la notre (de réalité, à leurs yeux), déplacée.

Bon j'ai faim. Il faut beau dehors, ça donne envie de sortir et d'avoir des amis. Avec qui parler de choses qui sont pas vraies, mais qui rassurent.
Et ca donne envie de se dire que le soleil est chaud, de lui dire merci, alors qu'en fait, cette saloperie nous à fait naitre pour mieux nous avaler.
Cochonnerie. C'est vrai en plus. Brave mec au départ, avec ses proto planètes. Ses petits, il disait. Oh, le gentil soleil. Grandissez mes belles.
Toi tu seras de terre. Toi de gaz, avec un petit noyau quand même, comme les pépins dans le raisin. Toi, tu seras de glace, pour le dessert.
On est là comme des cons à rien faire pour lui échapper, à ce débile. Les mercuriens étaient braves et naif eux aussi. Il les a déjà sucé jusqu'à la moelle. Le sondes (on ne nous le dit pas, mais j'ai un contact indirect avec ce fumier d'Hubert Reeves), les sondes repèrent sur le sol liquéfié, des restes étonnamment conservés, d'exosquelettes. Les mercuriens étaient larges et petits. Un peu comme des hippopotames, mais avec juste deux pattes. Des dents en polycarbonate de plasticofère, résistantes, idéales pour chasser les troupeaux de moutons magmatique. Il a toujours fait chaud sur mercure. Même au début, à l'époque des premiers humanopopotames, comme on les prénomment, dans la sphère restreinte des gens qui savent beaucoup de choses mais ne disent rien pour des raisons compréhensibles de maintenance de la foule dans l'ignorance.

Il fallait vivre surement en dessous, dans la tiédeur supportable des profondeurs, à attendre de crever, patiemment. Car y'avait rien à foutre là bas, on pense. Chaud, tout qui fond direct. Une vie dure, sous le cagnard à portée de doigt. Les rayons qu'on devait sentir comme des lances, le sol sous les pieds, constamment en train de gicler des saloperies fumantes.
La galère quoi.

Bon, j'ai faim (grave), et mal aux yeux (pire)
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mardi 30 septembre 2014


J'ai remarqué qu'une fille, ça parle beaucoup à la première personne du pluriel. Nous nous nous. Un jour je ne vais pas bien et je me rends compte que c'est parceque mon frigo est vide. Et débranché. Sa porte est à demi ouverte, le courant d'air qui passe par un trou dans le plafond la fait osciller légerement. On dirait même qu'elle fait un petit bruit, mais je suis pas sûr.
Au même moment mon ventre gargouille, grôôôô bleu bleu, et la connexion se fait.
"J'ai faim, c'est pour ça !" (Que ça va pas bien)
Après déballage de la notice, je branche, mais j'ai toujours faim. Je téléphone à un bon ami, qui est connu pour savoir plein de choses dans un peu tout les domaines. Finement aiguillé, je file à Super U, acheter de la nourriture. Il fallait y penser !
Ce magasin est magnifiquement éclairé, avant ça me faisait peur mais maintenant je m'en fou, j'arrive même à rigoler comme un con tout seul et faire des blagues. Je vous ai raconté que je me suis même fait engueulé et cherché/traqué par des vigiles tout excités, parceque je payais en pièces en chocolat ?
Alors je rentre en sifflotant, dans cette boutique. Je fais donne un coup de pied dans le tourniquet, on se connait bien tous les deux. Il tourne 5 fois sur lui même, et je passe par dessus comme un cowboy.
Après on s'en fou, peu importe ce que j'achète, ca apporte rien à l'histoire.
Toujours le même bizness autour de la machine à peser les légumes.
Je vous en prie, allez y
Non non, c'est à vous
On y voit rien
Ca marche pas
J'ai appuyé sur "tomates", pourtant
Attendez je vais vous aider, madame (vieille bique)
Voilà
Merci jeune homme
De rien
Après trois vieilles biques, je peux enfin peser mes putains de bananes
Déjà j'en pèse une, car toutes les bananes ensemble, parfois ça crée une erreur qui est connue dans le monde de l'informatique des machines de pesage. On m'a déjà interpellé pour ça. Monsieur ! Une par une, les bananes.
Bon, d'accord.
Les bananes pesées, je vais en caisse et là je tombe sur une caissière. Qui ici sont gentilles. Y'a surement du briefing pour le contact client. Mais bon elles sont bien, c'est bien fait. On y croit presque, qu'on est leur ami.
Mais en fait c'est pas à Super U que je voulais aller avec vous. Je me suis trompé, c'est pas grave.
On va prendre un exemple sans détailler le contexte.
Prenons ma rue à moi. J'habite dans un immeuble, qui est de travers, et tout en hauteur, si on se met debout contre lui, quand on est dans la rue, on a presque l'impression de le redresser un peu.
On ouvre la porte, même si on aurait pu passer dans le trou du mur à coté. En rampant. Ou même juste accroupi.
Mais ouvrir la porte donne l'impression de vivre normalement. Mais y'a pas besoin d'ouvrir la porte puisque la personne dont je veux parler est sur le trottoir. Donc on ferme la porte, ou on ressort du trou, ca dépend ce qu'on a choisi comme style d'entrée, et on va vers la dame.

La dame, c'est la commerçante du dessous. Une grande dadette, un peu comme moi, et comme l'immeuble. Tout en hauteur et toujours dans des postures qui montrent que l'équilibre est difficile à maintenir.
On parle. Moi je suis décalé, ou plutôt, excessivement affable, peut être. Trop le sourire, qui descend plus des dents, comme si j'étais bloqué.
Ca peut faire un peu peur.
Bon, mais alors elle me raconte son voyage chez les inuits. J'écoute, j'écoute. Les danses tribales, les courses en scooter des neiges, la coke, la chasse à la baleine, bon, super. A la limite je m'en fou je déteste les baleines, ces boules de graisse qui s'amusent à gober sans pitiés des bancs de mignons petits poissons.
Son récit est poignant, personellement je me fou des peuples primitifs, mais c'est vrai que ça a l'air sympatoche.
Je remarque juste que c'est moi qui suis quand même actif, dans la discussion. C'est moi qui amène les questions, et qui nourri le peu de lien qu'on a depuis 5 minutes. On peut pas dire que je me sens ami, mais un peu.
Je remarque qu'elle dit pas qu'elle est allé chez les inuits. Mais "nous".
Plus tard, si je lui demande si ça va, si elle veut pas des tomates, que j'ai en trop, elle me dit "Nous allons bien, nous avons des légumes par l'intermédiaire de (je sais plus quoi)"

Pareil, un jour à une exposition, la peintre à qui je parle, elle me fait le coup du nous.
Géneralement, ça vient si tu as trop de sourire, que tu es bloqué avec un air idiot.
Elle m'a même dit plus tard, 1 minute après environ, que son nous, il faisait du karaté avec des ceintures je sais plus quoi. Enfin ça veut dire qu'il est très fort. Faut être idiot pour pas comprendre. Même moi j'ai presque compris.
C'est la tactique du nous, tactique qui permet d'esquiver un je tu, et ne pas me laisser rêver qu'il pourrait y avoir du nous, entre je et elle. Que le nous est entre eux, et que attention, le karaté ça fait mal.
Alors je dis je, elle dit nous, quand je dis tu, elle me dit eux, si je dis vous, elle me dit ils, si je dis moi, elle me dit tu, et eux. Moi ? Non, ils. Elle, je, tu.

A la fin, on sait tout juste qu'on est soit même, ca tourne dans la tête. On se rentre chez toi, par le trou, qu'ils ont fait dans notre nous à soi tout seul, eux.
On se repose. Dans notre tête, on vérifie qu'on est bien je. Oui, ça semble. On oublie les ils et eux. On se demande ou sont les elles. On croit les voir mais c'est des nous. Des nous et eux.
Alors je vouvoyes les filles, par précaution, pas par respect.

C'est fatiguant tout ça !
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vendredi 26 septembre 2014


Ce que ça fait, c'est que c'est comme du vide
Tu es rigolo, c'est ça, et en fait, bah après t'es triste car
En fait tu te parles à toi même
Et tu t'en rends compte
ALORS
Voilà : D'abord tu souris
Comme un idiot
Ensuite ça sort de toi comme un animal
Ca rampe vers l'autre et tu crois que
Tu attends, après
On attends.
Imaginons l'attente

Voilà, c'est attendu. Maintenant, on peut continuer.
Alors, j'en étais a l'animal,
qu'on croit eNTré daNs l'AutRe.
Comme un serpent, mais gentil

On a attendu, car on attend de la réponse

Le serpent qui revient, avec un message

Mais il revient pas
Alors c'est là qu'on est triste, mais pas déjà
Déjà on re attend, histoire d'être sur
Alors on réfléchi
Alors on se dit peut être que

Et là, au bout d'un moment court, on se dit quand même qu'on
a été bête
On range le rigolo, on repli l'animal en nous
Viens là
Saloperie
Viens me manger de l'intérieur, au lieu de te ballader avec ma permission
Que tu n'aurais pas dû accepter que je te donne

On lui donne un coup mais il est tout mou
Ca nous revient à la gueule, son corps qui tressaute presque en rigolant, de notre coup
On s'en prend alors à nous même

On a été trop bête.
Y'a plus le rigolo, on en veut un peu a l'autre
D'avoir peur ou de pas comprendre le serpent (mou et gentil)
Qu'on a bien fait d'envoyer quelque part
Mais bon, quand c'est pour rien, ça fait mal
Après on tappe sur le serpent mou et se blesse
Déjà dit

On recommence après, le coup d'envoyer l'animal
On est re rigolo
On peut pas s'empêcher
Mais ça passe pas
On est triste
On pense à avaler le serpent définitivement
Avec des médicaments et du cyanure, et un
Zeste
De citron pour être sûr

On a envie de parler et de faire
Créer, oui, pour être aimé
Viens là mon serpent, sert moi de pinceau
Ou d'éponge
Ou de ceinture pour mon tablier
C'est tout qui vient
Etre seul, pas seul, créer, pas créer
L'angoisse etla précipitation
Ca servirait à rien
Et à tout, peut être
Mais il faut aller vite, ne pas échouer

On n'arrive pas, c'est là le vide.
Y'a tout autour qui gigote
Ca sert, dedans, t'es tout coincé
Tu te dis que c'est le serpent, oui et non
Le jour passe et tu écoutes le bruit, des gens
Tu t'inquiètes du silence qui viendra
Qui est déjà là en toi
Mais pas dehors, et dehors ca fait semblant d'être ta vie
Un peu
Tu comprends ?

C'est déjà bien si tu fais cet effort
Si ca te dit, je peux te prêter mon serpent, il est mou et gentil

Hein ?
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mercredi 9 juillet 2014
OOOOOh

Non je ne reviens pas, c'est juste que comme un chanteur à la retraite, j'ai la nostalgie du bain de foule, et des yeux larmoyants de millions de fans, en tout cas pour le chanteur à la retraite, car pour moi on va dire que c'est plutôt des milliers, voire même un peu moins.

Bon il y a du progrès, j'ai enfin un chez moi et de quoi potentiellement travailler. Je n'arrive pas à toucher un pinceau ou un crayon, je suis toujours à la recherche d'un moyen de péréniser la dédramatisation de l'activité artistique. En vain pour l'insant.
Et j'ai peur de ressentir à nouveau la passion dévorante et usante, qui amène à se prendre le chou sur ce qu'on est, voire se surestimer d'une certaine façon.

Un peintre me disait, il faut s'en foutre, pas se croire artiste, et juste faire.
Il faut pas s'imaginer être un artiste, ne pas travailler dans le but de l'être ou de le ressentir. Je pense que c'est vrai, sinon on tombe vite dans le piège de tous les artistes, enfin les créatifs, ceux qui ont un métier qui les fait fouiller en eux même en permanence. On se croit plus que ce qu'on est, on a un peu le melon. Mais on est aussi porté par cette impression quand même grisante, mais fugitive, qu'on a quelque chose à dire ou à montrer.

Un peu le même truc que quand on est aimé. L'impression que plus rien ne compte que ça, qu'on a touché un summun. C'est un truc qui apaise et fait prendre aussi confiance en soi.

Mais bon ça repose sur pas grand chose. Suffit de croiser plus fort que soi, ou plus beau, et hop, fini. Donc moi voilà j'ai un souci avec ça, je sais pas trop comment le régler pour le moment.
Puisque c'est quand même un gros souci, de ne pouvoir être heureux que dans une sorte d'exclusivité.
Ne pas créer, du moins coté peinture/dessin, c'est se soulager d'un gros poids, d'un cheminement qui se faisait dans l'épuisement.

Créer. Souhaiter que ça plaise, que ça bouleverse, ben oui.
Comme vouloir être aimé, et que quelque chose bouille (du verbe bouillir), très chaud et permanent, on est dedans et on en sort plus.
Voir d'autres artistes, c'est perdre confiance en soi et c'est tout.
C'est pareil que.. :
Puisqu'on est beaucoup a être beaux, a quoi ça sert que je sois (du verbe soitre) beau. Pourquoi je suis content d'avoir une femme. C'est pas le cas mais bon.
Pour moi ça supplante (du verbe se planter) le plaisir de l'activité elle même. Peut être aussi parceque je n'arrive pas à me satisfaire, c'est comme si j'étais meilleur spectateur de moi même que je ne serai jamais acteur de ma vie.
Enfin vous avez compris.
Hé, vous croyez (du verbe croillir) quoi, c'est pas facile de revenir et d'écrire après toutes ces semaines de repli, on a bien le droit de pas être clair.

Pourquoi une femme si l'autre aussi peut être avec elle. Question lancinante, qui en tout cas annule quasiment le besoin de vivre le truc.
Puisque je n'existe pas dans le plaisir que je pourrai ressentir. Plaisir vicieux, malin et traitre.
Je n'aime pas la remplacabilité, le fait que ce soit moi, lui ou elle, et que c'est pareil.

Donc je cherche le plaisir dans l'humilité, même si je ne sais pas être humble, alors je cherche déjà à savoir comment le devenir, en éspérant pouvoir en tirer un bénéfice.
Et lorsqu'il me semble que je suis humble, je suis content, mais brièvement, car il apparait vite fait que je ne le suis pas, humble. Alors heureux, je ne le suis plus non plus.

Faut créer, et regarder son travail en se disant... ok. Je suis bien avec ça.
Défauts, qualités, peu importe. C'est moi, le plaisir d'être soi est plus fort que les tracas apportés par la confrontation à l'autre.
Pis c'est aussi un moyen de montrer qu'on est capable. Je me sens capable et j'ai des idées, auxquelle je crois fort, mais il y a trop d'urgence, dans ce besoin de plaire.
Je me souviens du blog, maintenant que j'ai bien décroché. Chaque post, chaque commentaire. Le palpitant, les angoisses ou les grand plaisir.
Mais tout trop fort, envie que ça dure et comme plus haut, que ça bouille et que ça dure, que ce soit chaud pour toujours.

Alors après on peut faire ça, créer et puis faire "avec" les emmerdes. Mais moi franchement ça m'a trop fatigué, même physiquement. Je ne me suis jamais senti aussi "sainement bien" que dans le repli, c'est à dire créer sans montrer. C'est l'état intérmédiaire entre l'euphorie et l'immense désarroi.
Les plaisirs sont contenus, et les défaites moins douloureuses.

Tout ça pour dire que je compte bien relancer le truc un jour ou l'autre, vers la rentrée par là. Faut juste que je trace une ligne de conduite, que ce soit pas le besoin de plaire qui motive l'acte.

Mais bon je repasse surtout pour écrire, dire des conneries. J'avais rien de bien précis à raconter. D'ailleurs j'aurai pu dire totalement l'inverse sans être pour autant dans le mensonge, car vous savez que dans un univers parralèle, nous avons tous notre double inversé ?

Bon, bonne vacances, car il parait que c'est la période des vacances. Me croyez pas si vous voulez, mais c'est bien un des trucs qui me sidère toujours autant.
Pourquoi on se dit dans notre tête, que juillet aout ce sont les vacances. En fait c'est fou de voir le monde, de tout là haut, de la tour des golios et des cerveaux ravagés. Mais vous pouvez pas comprendre !

De tout la haut nous rigolons bien à vous observer. Ahaha. Juillet aout, elle est bien bonne !




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mardi 28 janvier 2014
Croisée des chemins

J'arrête de nourrir ce blog pour tenter de me reprendre en main artistiquement. Si je poste, je retombe toujours dans un cycle qui ne m'amènera nulle part. Satisfaire ou ne pas satisfaire m'importe pas, tant que je ne me retrouve pas, moi, dans ce que je fais.
Il faut que je crée une rupture pour sortir du truc. Là je le fais car j'ai un peu de courage, je me dis allez hop, j'essaye, de toute façon ça sera pas pire que continuer avec des oeillères.

Je donnerai un lien lorsque j'aurai un autre endroit ou montrer des choses. Peut être que ça sera ici que je continuerai mais j'en doute. Depuis 2007 je fais ça, j'en ai marre, quelque chose bloque, ça sent trop le sapin.

Je veux, d'une part, un endroit qui soit courageux, ou j'essayerai d'avancer dans ce qui me plait. C'est à dire surtout le dessin, la narration, progresser, faire des trucs bien, faire de la merde. Mais suivre un fil rouge, au moins.
Et un autre pour les trucs plus libres, plus picturaux. Dans lequel je reprendrai pas mal de travaux montrés ici. Et ptet même de la musique pourrie et de l'écriture avec plein d'fautes.

J'ai besoin de retrouver aussi une forme d'anonymat, ne plus me dire tiens j'ai fais un truc, je vais poster. Je vais ptet avoir des "c'est bien", des "c'est pas bien".
Et puis aussi, dans la création ya le désir de changer, et ce blog pour moi commence à être un truc qui sent le vieux (sapin), le 2007 déjà lointain, une année pas franchement joyeuse. J'aimerais que le prochain parte d'un truc positif, et non pas d'un besoin de contact, de quelque chose d'un peu artificiel, pas uniquement artistique et courageux.

Voilà.

Ce n'est pas facile du coup mais je sais très bien, la, que si je continue c'est foutu.
Le truc qui me manquera le plus c'est de pas écrire de conneries sur la droite du blog, et d'ailleurs ptet ben que si je recrée rapidement un blog ça sera pour raconter des conneries, car putain, c'est le seul truc qui fait vraiment du bien sans effet secondaires malvenus.

Pour terminer : S'entendre dire qu'on est bon, etc, qu'on est un artiste, à un moment ça fait sauter le capuchon, on devient terriblement exigeant avec soi-même. On s'imagine bon, on s'espère bon, et on ne peut se décevoir. Si on est bon, alors on doit faire du bon travail. Ou du très bon. On doit prouver, se prouver à soi meme aussi.
J'en suis là, donc je veux retrouver une forme de légereté dans la pratique artistique, retirer un peu de gravité, et ne pas penser que des gens puissent attendre quelque chose de moi.

Pouet.
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samedi 11 janvier 2014
Un peu plus d'abstraction


J'essaye des choses. Je pars très abstrait et liquide et je construis après (bon point, ça me plait)
J'exclue quasiment jusqu'à la fin le blanc et le gris, pour éviter d'affadir.
Et je désature vaguement en mélangeant des couleurs complémentaires, meme si je me laisse surtout porter par ce qui vient, là j'ai pas envie de trop réfléchir.
C'est coloré. Ca pète beaucoup plus que la bagnole en dessous, qu'il faut vraiment que je reprenne. Faut dire que j'ai une putain de fatigue oculaire depuis quelques semaines, parfois je vois cramé, et un rose normal m'apparait comme fluo. le lendemain je me rends compte que c'est pastel.
La photo crame pas mal le fond, qui est moins uni que ça, plus tâché/marqué.

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