Portrait de Leo

Mon compagnon de marche en montagne, professeur à la ville, hurluberlu à la campagne. Porté par la mélodie de son arrière-train bavard, il parcourt les sentiers à pas énormes, comme s'il essayait d'arriver au but d'une seule enjambée. Mal rasé, le menton attiré par l'horizon, la tignasse folle, il me manquera pas d'apostropher avec espièglerie l'innocent touriste, qui vient là, le pauvre, pour admirer le paysage sous un soleil écrasant, et ne s'attend pas à ce qu'on lui joue des tours.
Il sort la nuit, marche pas mauvais temps, insulte le soleil et ne quitte jamais son parapluie, son meilleur ami, enfin, si on excepte les poils de son menton, dont il a l'air de bien aimer la compagnie.

Encre et collage (avec erreurs et ratés mais complètement spontané, même si la carte à main levée m'a pris plusieurs heures d'un labeur complètement désorganisé voire incohérent voire crise de nerf voire refaisage voire improvisation voire tout ce que vous voulez).