Une probable dernière image avant mon retour vers le 10 mai.

Craie directe : Je me lance et viens ce qui viens. De toute façon pas la peine de pré-dessiner je fini toujours pas faire complètement autre chose que le croquis de départ.
Je sais juste que j'avais en tête, comme une mélodie lancinante mais indistincte, les œuvres de Tsutomu Nihei, le jeu Okamiden, les animés Princesse Mononoke (que j'aime pas pourtant !) et Ghost in the shell car au début c'était un cyborg la nana, mais comme je déteste fuir le corps humain en le déguisant avec de la machinerie, je suis revenu à une jeune fille. C'est quand même cool de faire des choses légèrement poétiques parfois.

Rebelotte. Impro très spontanée. Je me suis arrété parceque je perdais le feeling, au tout début j'étais vraiment bien, je sentais qu'il n'y avait qu'à se lancer, et que ça marcherait. Mais comme d'hab la peur me rattrape. Pas grave je suis motivé pour continuer.

Parfois j'aime ne pas me faire chier en donnant des prénoms.
Encore une impro (flemme de dessiner). Les futurs personnages de plein pied je les ferai sur un format plus grand, ou sur du carton, car là c'est vraiment chaud, les craies sont larges comme mon petit doigt. L'idéal serait la peinture mais avec la craie, j'ai pas de mélanges à faire (enfin hors de la feuille, je veux dire), y'a pas besoin de changer l'eau, y'a pas besoin de presser des tubes (ça fait mal au doigt), et pis c'est quand même rigolo, la poussière.

Ouais j'aime bien donner des prénoms.
Je suis parti en impro avec les craies, et c'est quand même plus dur qu'avec un dessin au crayon au dessous. Pis remarquez comme j'ai dis que je faisais des chiens, et que je fais un lion !

Une autre "recherche", à la craie.

Recherches au pinceau, toujours sur A4. Y'a du foirage, mais tant pis.
Je continue car j'ai une idée en tête, je veux juste passer quelque temps à trouver une touche graphique qui me plaise, surtout que je suis un peu rouillé en dessin animalier.

Recherches au feutre et pinceau. To be continioud...

Petite recherche de perso à la gouache. Fascination pour les mentons prognathes. On dit que ce sont des gens souvent plus dynamiques, mais c'est faux, c'est juste que leur menton se projette tellement qu'il déplace le centre de gravité vers l'avant, entrainant du coup leur corps dans un mouvement, alors que nous autres, physiquement mieux structurés, avons tendance à être plus stables, et... euh... bon.. pfeuh, de toute façon j'ai raison.

Me demandez pas ce que je fais. Je fais.

J'ai envie de basculer les illus "imaginaires" en tradi, c'est à dire à la craie, gouache ou aqua. Déjà parceque j'ai jamais vraiment aimé travailler sur ordi, ça a pas la même saveur qu'un truc qu'on peut toucher. Ces temps-ci j'ai surtout fait beaucoup, Beaucoup, de recherche de personnages au trait (scans à venir), mais une nouvelle de David Moles m'est repassée par la tête, et j'ai fais ce "village" flottant pour tester un peu. Pis fallait que je me décide à sortir du simple croquis. Donc voilà. Je déteste le papier nid d'abeille mais j'en ai 50 feuilles alors plutôt que de me torcher avec (ça rape vachement !), j'ai préféré dessiner dessus.

Pourquoi ma gueule, elle me ressemble pas. Pourquoi ma gueule, elle montre rien de ce que j'ai envie de montrer. Si encore on avait un odorat, on irait au delà du physique, de la tronche et du look, en se fiant aux odeurs pour déceler la vérité profonde de l'autre.
C'est d'ailleurs pour ça que les chiens, ou les oiseaux ont tous la même gueule. Pas besoin de se différencier visuellement, quand on peut par d'autres moyens montrer ses spécificités.
Mais nous, on l'a dans le cul. On a des yeux et c'est tout. Quand on "sent" l'autre, c'est mauvais signe d'ailleurs, c'est qu'il s'est mal lavé, ou bardé de parfum. On en est là. Des sens atrophiés, une palette expressive et sensitive réduite à sa plus simple expression. Juste des gueules bien différentes, insensées, pour permettre une distinction entre les individus, et permettre à ceux-ci de se repérer les uns les autres, de se faire un premier avis.
Alors que le chien, il regarde pas son congénere, il le renifle et il sait à qui il a affaire. Il ne se laisse pas tromper par le rictus d'un bouledogue, ou l'apparence caline d'un loulou de poméranie. Il renifle et il sait. D'ailleurs c'est pour ça que les chiens sentent avant de voir. Pour éviter que leur vision n'amène un apriori, qu'il serait ensuite difficile d'effacer.

Et nous, ben voilà, on a que nos gueules, nos rictus qu'on essaye de transformer en sourire, pour montrer à celui en face que derrière le masque imposé par la nature, on cache autre chose.