jeudi 29 novembre 2012
Marin


Comme d'hab mi inspiration mi freestyle, j'ai essayé de donner un coté "face au vent, face au grain" à son expression.
D'ailleurs je suis content d'oser éviter ce qu'à une époque j'avais du mal à lâcher pour de fausses bonnes raisons: Les situations un peu différentes du sourire, ou du visage conscient qu'un appareil photo le capture.
Là aussi je me suis assez éclaté, en me laissant pas le temps de cogiter.


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mardi 27 novembre 2012
Retour à la méthode B


Une vraiment lachée.
Régulièrement je m'interdit cette approche malgré les bonnes sensations qu'elle me procure, pour y revenir sans cesse en me disant que vraiment, c'est comme ça que je m'éclate le plus.
Je sais vous y voyez ptet que du feu, mais sincèrement l'approche est complètement différente, dans le précédent travail les couleurs sont démarquées, presque par zones, tandis que dans celle ci les transitions sont plus spontanées, et le jeu des couleurs naturellement plus harmonieux. Avec, du coup, une perte moins importante de lumière (moins de bouchés).
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lundi 26 novembre 2012
Portrait pas carré


Toujours cette perdition terrible après ce qui me semble être un progrès, en loccurence la succession de travaux précédents.
J'espère pas faire de la merde, personne laisse de commentaires. Ce qui j'avoue me fait plutôt baliser :D
Je lâche temporairement le format carré puisque je voudrais encadrer avec des sous-verre bon marché.
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vendredi 23 novembre 2012
Tête au carré #6 (!)


Spontané toujours mais un peu plus fin, et en cassant moins la saturation des couleurs. Et en échappant globalement à l'emprise des ocres.
Expression assez triste encore, mais après tout, pourquoi pas.
J'essaye d'apprendre à chaque tentative, et de ne pas peindre machinalement. C'est donc bourré d'approximations et même d'essais localisés, même si j'essaye d'aboutir à quelque chose de cohérent.
Cette approche dessinée me convient beaucoup mieux. De par le contraste plus net entre détails et suggestion. Je vais essayer d'exploiter ça.
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jeudi 22 novembre 2012
Tête au carré #5


Pareil, un peu trop speed, mais en aqua je ne trouve pas encore de progression cohérente, c'est à dire un compromis idéal entre spontanéité et rigueur. En sachant que je ne peux pas construire patiemment, couche après couche. Je sais pas du tout respecter les étapes, je fini toujours par lâcher prise et couper à travers.
Là j'ai parié sur la spontanéité pure, mais il faut que je trouve une solution assurant une réussite plus régulière, sur le plan "dessin" en particulier.
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mercredi 21 novembre 2012
Tête au carré #4


Sorte d'improvisation, en gardant les blancs. Pourrait être amélioré mais passé un certain stade d'avancement, je bacle complètement mes travaux, alors je préfère laisser en l'état.
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mardi 20 novembre 2012
Tête au carré #3


Je cherche
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lundi 19 novembre 2012
Tête au carré #2


Fait ultra vite en attendant quelqu'un, mais j'ai pris beaucoup de plaisir.
Et retour à l'aqua, le medium auquel je fini toujours par revenir surtout quand j'ai un besoin d'impulsivité. La transparence, la vibration des couleurs, rhaaa, c'est presque aussi bon qu'un brownie.
Si j'arrive à en faire deux ou trois qui me plaisent je les exposerais. J'aime beaucoup le format carré, l'oeil est pas diverti par l'asymétrie du cadre. Pis surtout j'ai du mal, dans le format rectangulaire, à pas me laisser influencer par sa forme, et dévier de mon intention initiale pour m'adapter au format de la feuille.
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dimanche 18 novembre 2012
Tête au carré #1


Gouache 25x25cm avec les trois primaires.
Laissez tombez comme j'avais la rage aujourd'hui. Et j'espère les quelques jours qui me restent avant l'expo. J'avais pas eu la rage comme ça depuis 1 ou 2 ans, je sais pas exactement. C'était même pas la pression, mais juste la rage, l'envie de faire des trucs. J'ai même pas mangé. Rien à foutre. RaaAAAAAh.
Ah oui, et je dois dire que la rage tout comme l'inspiration je les dois en bonne partie à Sylvie qui se reconnaitra. Et aussi à David qui m'aide bien, évidemment ! Mais ça il le sait le bougre.
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jeudi 15 novembre 2012
Dans ses mains, une guitare


J'expérimente, avec une bonne part d'intention d'exposer.
J'ai au moins la satisfaction (noyée au fin fond de ma tendance dépressive, merci de me le faire remarquer...) de pas me reposer sur le travail déjà fait (si tentant !), et d'essayer d'aller là bas sans sortir les vieux trucs du grenier. J'me sentirais paresseux voire irrespectueux, si je le faisais pas. Bon, j'avoue que le fait de vite détester tout ce que je fais me pousse malgré moi à produire de nouvelles choses. Donc, ouais... j'ai pas grand mérite en fait !
En tout cas j'espère que vous êtes ravis de voir que ce blog se transforme peu à peu en site d'actualité. Je prends soin de sélectionner pour vous les articles les plus intéressants.
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dimanche 11 novembre 2012
Grand maître de lui même


En hommage au principe chinois d'impermanence, ce portrait s'autodétruira dans trois, deux, un...

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samedi 10 novembre 2012
On a encore taggué mon journal


Je recopierai 100 fois, "le midi c'est fait pour manger".
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vendredi 9 novembre 2012
5 fruits et légumes par jour


J'suis trop parti dans l'imaginaire et on va dire que c'est un peu strange. C'était une espèce de pseudo indien bizarre (milles excuses si tu me lis). Les gens peuvent pas avoir des gueules normales comme tout le monde, pfff...
Travailler de nuit c'est toujours un peu piégeux, surtout quand on a des émotions à fuir. Chaque fois je regrette, chaque fois je recommence. Je recopierai 100 fois "la nuit c'est fait pour dormir".
Sur papier journal c'est chaud quand même, même si j'adore toujours autant, ça permet d'éviter la classique angoisse de la feuille blanche.



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mercredi 7 novembre 2012
La joie de vivre du cadavre exquis


Me revoici revenu d'entre les morts. Enfin, j'y suis toujours un peu, ils vous passent le bonjour d'ailleurs. Ce sont vraiment de gros déconneurs, on dirait pas comme ça, mais ça s'éclate joyeusement dans les caveaux. Faut dire que pour eux le pire est passé, il est temps de se reposer, et de prendre la mort à la légère.
En ce moment je pense beaucoup trop alors, j'ai décidé, avec quelle insistance, de faire silence intérieur ce soir et de sortir la tas de craie. J'ai tellement de vide dans la poitrine, et de passé qui me remonte en cadence militaire tout le système digestif, et de besoin de parler, que voilà, je dis, je dis, je dis. Et tant pis, si ça choque, et tant pis, si c'est mal pris, et tant pis, si certains ont, un peu, beaucoup, moyennement, l'impression que, occasionellement, je rallonge artificiellement, c'est vrai, tout à fait, les phrases, afin de faire durer, le maximum de temps temporel heures minutes secondes, cette impression de ne pas être tout seul en train de mourir de l'intérieur comme un gant de toilette qu'on retournerais, mais trop vite, trop brutalement, en craquant les coutures.
Bonne soirée. Souhaitez-moi une nuit sans rêves.


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dimanche 4 novembre 2012


C'est l'histoire d'une tortue. Une petite tortue Luth. Elle court maladroitement vers la mer, sans trop savoir pourquoi. Mais puisque les autres le font sans hésitation, alors, elle le fait aussi. De toutes façons, c'est pas comme s'il y a avait dix milliards de trucs à faire, ici. C'est vide, personne se cause, et quelque chose dans l'atmosphère laisse penser qu'il ne vaut mieux pas s'attarder.

En fait c'est surtout que les pagaies encombrantes qui lui servent à se hisser ne sont pas très adaptées à ce terrain, et le bruit de fond de la mer ressemble à un appel. C'est là bas qu'il faut aller.
Elle remarque que parfois ses frères et soeurs s'élèvent dans les airs. C'est très étonnant. Elle essaye de bondir aussi, mais n'y arrive pas. Soudain une masse sombre passe devant ses yeux pour soulever et emporter la tortue qui la précède, elle comprend alors que ce sont les oiseaux qui aident ses congénères à atteindre plus vite l'océan.
Elle s'arrête un moment et se prend à rêver, à savourer cette prise de conscience que la nature est un milieu d'entraide et de générosité. Elle en avait douté, à sa naissance, quelques secondes auparavant. Quel plaisir de pouvoir effacer cette incertitude.

Toutefois, elle s'étonne de voir qu'on ne la choisi pas. Les autres tortues s'envolent, les oiseaux paraissent avides de bénévolat et chacun semble vouloir aider plus que l'autre. Cela dit, en y regardant de plus près, le balai des oiseaux est étrange, et sans forcément inquiéter notre petite tortue, il commence à l'interroger. Pourquoi ne voit-elle aucun oiseau se poser au loin, sur la mer, et y déposer un frère ou une soeur ? C'est quand même troublant. Et pourquoi tant de précipitation dans le transport ? On pourrait au moins prévenir la tortue du voyage aérien, qui doit être traumatisant pour qui découvre à peine la vie, cloué au sol.

Pour cette raison, et puisque la mer n'est maintenant plus très loin, elle décide de se passer du service, et d'arriver à destination par ses propres moyens.
Une ombre passe et fouette le sable devant elle. Surprise, elle tourne la tête et aperçoit un transporteur, qui visiblement l'a manquée, sans pourtant lui adresser de signe d'excuse.

Elle accèlère le rythme, encouragée par de fines gouttelettes qui viennent tapoter le verre de ses lunettes. L'arrivée est proche.
L'ombre repasse, un choc, elle se sent emportée, mais retombe aussitôt et roule dans le sable. Les cheveux salis, elle se redresse, ne manque pas de faire un doigt à l'oiseau maladroit, et fourni ses derniers efforts pour rejoindre l'eau.
Mais la fatigue est là, et ne voulant pas expérimenter un nouveau décollage, elle décide d'abandonner sa carapace. Un fardeau plus qu'autre chose. D'ailleurs, à quoi sert-elle, on se le demande. Quand on veut aller vite, on se racle les coudes et les genoux sur ses bords affutés. Et puis, si on veut regarder derrière soi, on ne voit que son propre dos. L'objet est peut-être design, mais pas très fonctionnel.

Nu, la fraicheur se fait sentir, mais il est plus facile d'avancer. Elle décide, pour optimiser la course, de se dresser sur ses pieds, bien que ses Adidas Riot 3 soient en fin de vie, et pas vraiment confortables. Et puis quitte à être à poil, elle tombe aussi le slip. Les goutelettes ont envahi ses lunettes. Il les jette des deux mains, pour voir la vérité en face, cette mer déchainée qui lui semble de moins en moins la solution. Mais, entre le mystère et l'expérience aérienne avec escale probable dans un gosier, il n'y a pas à hésiter.
Il allonge sa foulée et court vers l'Inconnue. Qui ne lui tend pas vraiment les bras, mais, il ne sait plus trop... la musique du ressac est une invitation à l'échange, et finalement, pourquoi pas. De toutes façons, c'est pas vraiment qu'il a le choix, il se sent attiré, presque rassuré à l'idée d'être englouti, et, au moins temporairement, hors de danger.
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